À propos
Historique

Les beignets de Sainte-Rose
Plusieurs personnes connaissent ce sobriquet attribué aux résidents de Sainte-Rose. Semble-t-il qu’il était jadis de pratique courante de caractériser les gens d’une région par un sobriquet.
Mais d’où vient ce surnom ironique attribué aux habitants du village? Était-ce par moquerie?
La réalité est plus prosaïque. On a attribué l’origine à un certain Peignet qui aurait posséder des terrains et chalets le long de la rivière des Milles-Îles. Ainsi en allant à Sainte-Rose on allait « chez Peignet ». De là à être des « beignets » de Sainte-Rose, il y plusieurs détours.
L’étymologie du patronyme passe par l’histoire de plusieurs personnages de Sainte-Rose et des alentours. Peignet ou Payet?
Le nom de Payet apparaît dans une lettre de reproche de l’évêque monseigneur Briand adressée à son curé Félix de Berey qui aurait défini l’emplacement de la nouvelle église de Sainte-Rose en 1769 sur un site que l’évêque n’approuvait pas. Il nomme ce terrain « chez Payet ». Il existait effectivement un certain Jacques Payet, mentionné dans les registres du curé Urgel Demers, mais selon l’orthographe suivant : « Peignet », pourtant aucun Peignet ni Payet n’a fourni le terrain de l’église Sainte-Rose-de-Lima, il s’agit plutôt de la famille Filiatrault. On ne trouve, par la suite, que la trace de Jacques Payet et de son père Pierre Payet qui auraient assisté à l’assemblée officialisant la paroisse de Sainte-Rose-de-Lima, mais pas de Peignet si ce n’est un certaine Jacques Peignet dans la nouvelle paroisse de Ste-Françoise Cabrini, à Rosemère, qui pour sa part, cédait un terrain à la Fabrique sur la route Sainte-Rose-Blainville.
A-t-on mélangé les personnages ou altérer les noms? De Payet à Peignet puis déformée à beignet le surnom vient-il tout simplement d’une erreur? De l’un à l’autre le nom fut modifié au fil du temps, des transcriptions écrites et des transmissions orales.
Claude Lavoie, dans sa recherche de l’origine du patronyme, mentionne également trois autres interprétations, plus ou moins plausibles, du surnom. La première réfère aux beignes que les femmes des cultivateurs allaient vendre au marché Bonsecours « les beignets de Sainte-Rose ». La deuxième, que les résidents aimaient tellement la baignade qu’on les surnommait les « baignets ». Et finalement, la moins glorieuse où on fait de « beignet » un synonyme de « bênet » pour évoquer la naïveté de quelqu’un. En l’occurence, dans le cas présent, la naïveté des paroissiens quant à l’histoire complexe de la construction de la deuxième église.
Mais pour en savoir davantage consultez les textes de Claude Lavoie sur l’histoire du patronyme.
Peu importe, en 2025 être un « beignet de Sainte-Rose » signifie une identité fière pour un village magnifique.

Les églises du Vieux-Sainte-Rose
L’histoire de Sainte-Rose est intimement liée à celle de ses 3 églises qui se sont succédé au fil du temps.
La paroisse comme telle est fondée en 1740 et porte le nom de Sainte-Rose-de-Lima; sa première église est érigée en 1746 dans le secteur d’Auteuil, plus précisément sur la rue Descartes, accessible par la rue Terrasse Debien qui prolongeait vers l’ouest le boul. des Mille-Îles. Elle est malheureusement la proie des flammes en 1766.
Plutôt que de reconstruire l’église, Mgr Jean-Olivier Briand propose de rattacher la paroisse à celle de St-François-de-Sales, comme c’était le cas avant 1740. Mais les habitants, de plus en plus nombreux dans la paroisse, s’y opposent farouchement : il n’est pas question pour eux de parcourir la quinzaine de kilomètres qui les séparent de l’église de St-François. Le conflit s’envenime au point que la paroisse est excommuniée! Il n’y aura pas d’église ni de culte de 1769 à 1784.
La situation se règle avec la démission de Mgr Briand et la paroisse décide de procéder à la construction de la 2e église, sur le côté est de l’église l’actuelle, en 1788. Elle mettra plus de 20 ans à être achevée.
Mais dès les années 1850, l’église est devenue trop petite, à cause de la forte expansion de la paroisse. De 1852 à 1856, on construit donc, immédiatement à côté, la 3e église. Puis, on procède à la démolition de la 2e église, dont les pierres serviront entre autres à ériger la maison du bedeau juste en face (maintenant la crèmerie Le Berlingot).
L’église de Sainte-Rose est un bijou architectural; de style néo-classique, elle possède une façade monumentale en pierre de taille. Elle est l’œuvre de Victor Bourgeau, architecte célèbre pour ses réalisations religieuses, entre autres l’intérieur de l’église Notre-Dame de Montréal. Elle est désignée monument historique en 1974 et 18 de ses biens mobiliers sont classés objets patrimoniaux du même coup.
Même si on a procédé à quelques aménagements et modifications entre 1875 et 1940, l’église, bien entretenue, conserve tout son charme et doit être considérée comme un bijou de patrimoine religieux. Ses paroissiens ont de quoi être fiers!
L’Association
Au fil du temps
2012
Démolition de maisons patrimoniales
Un gros projet domiciliaire prévu au 82 boul. Sainte-Rose mobilise des citoyens inquiets de la transformation de cet environnement.
Puis en 2013, la démolition d’une maison centenaire au 61 Terrasse Dufferin provoque une levée de boucliers. Des maisons patrimoniales sont aussi démolies pour faire place à des bâtiments modernes sur les rues Giguère et Dufferin.
2013
Opposition et fondation
Un regroupement de citoyens (dont Christiane Valiquette, Hugues Sav0ie, Francine Metthé, Alain Bellemare, Roger-Yves St-Pierre et Jean-François Paquet) s’y opposent fermement et fondent l’Association des Citoyens et Amis du Vieux-Sainte-Rose.
Incorporation de l’association par lettres patentes au Registraire des Entreprises du Québec.
2014
Premières plaques patrimoniales
L’ACAVSR procède à un premier dévoilement en apposant une plaque patrimoniale sur la maison du 111 boul. Sainte-Rose, habitée durant plusieurs années par le célèbre illustrateur Frédérick Back.
Puis en octobre 2016, une rencontre a lieu sur le terrain de l’ancien commerce Coupal pour souligner la valeur de 4 propriétés : la maison Napoléon-Charbonneau au 128 boul. Sainte-Rose, la maison Manthet-Fortin au 129-131 boul. Sainte-Rose (maintenant Fuzion Zen), la maison Marie-Rose-Desjardins au 132 boul. Sainte-Rose (maintenant le bureau du député M. Christopher Skeete), et la maison Michel-Desjardins au 1865 des Patriotes.
2014
Projet d’échinacées
En partenariat avec les élèves de l’école d’horticulture de Laval et le CEGEP Montmorency, un projet de plantation d’échinacées est mis en place par l’ACAVSR pour embellir et fleurir le boulevard.
2017
Première communication aux membres
En mars 2017 est publié un premier communiqué à nos membres; il prend la forme d’un bulletin d’information sur toutes sortes de sujets propres au Vieux-Sainte-Rose. Il est l’œuvre du président de l’ACAVSR à l’époque, M. Claude Lavoie.
2020
Plantation d’ormes
Soucieuse de restaurer un tant soit peu l’allure d’époque du boul. Sainte-Rose, l’ACAVSR décide de planter des ormes le long du boulevard, en hommage à ces géants rendus célèbres par le peintre Marc-Aurèle Fortin.
Trois emplacements sont choisis à la suite de l’acceptation de leurs propriétaires et l’on procède à la transplantation d’ormes hybrides, en collaboration avec Plantaction, un organisme spécialisé de Ville Laval.
2022
Première édition de l’Infolettre
Les infolettres remplacent les bulletins de l’association afin de bien informer nos membres sur les différentes activités de l’ACAVSR.
2022
Première édition de la Foire du Vieux-Sainte-Rose
En août 2022 se tient la première édition de la Foire du Vieux-Sainte-Rose dans le cœur du village, exposition regroupant des artisans et des exposants en agro-alimentaire. C’est un succès colossal et l’activité sera dorénavant reconduite à chaque année.
Galerie photos
Voici une galerie de photos représentant le Vieux-Sainte-Rose au cours de son histoire.