Il faut attendre 1929-1930, au moment de la grande dépression, pour voir la création de grandes plages publiques. En plein cœur du village, la «Plage Sainte-Rose» sera exploitée durant plus de 20 ans.
À l’époque, Blanche et Irène Demers possèdent un immense terrain qui s’étend du boulevard Sainte-Rose à la rivière où elles exploitent un restaurant (199 boulevard Sainte-Rose). Le 2 juin 1935, elles signent un bail de location de dix (10) ans à Henri Hébert, maître-boucher de Sainte-Rose qui comprend un terrain sur le bord de la rivière bordé à l’ouest par les propriétés de la rue Hotte et à l’est à la limite actuelle de la «Berge des baigneurs». Le bail inclut un passage d’accès de 25 pieds de largeur pour communiquer du boulevard Sainte-Rose au terrain concerné (aujourd’hui la rue Lefort). Selon les termes du bail, Henri Hébert peut construire un restaurant , une salle de danse et autres bâtisses et il peut également poser des affiches. On y érige une arche d’entrée au boulevard Sainte-Rose, On venait de créer la «Plage Sainte-Rose». Le site devint rapidement populaire tant pour la baignade que pour la danse
Suite à sa faillite survenue en 1938, Henri Hébert fait cession des bâtisses, le terrain ne lui appartenant pas, à plusieurs commerçants de Sainte-Rose qui, la même année, vendent leurs droits sur le bail à la compagnie «Plage Sainte-Rose Ltée» représentée par Joseph Ouimet, son président, et Rodrique Poirier, son secrétaire. À la fin du bail en 1945, cette dernière fait l’acquisition de la propriété de Blanche et Irène Demers.
À la suite de l’analyse de l’eau et des problèmes cutanés de certains baigneurs, les activités diminuèrent de 1950 à 1955. On s’aperçut aussi qu’une partie des égouts municipaux se déversait près de la plage. En 1958, la compagnie Plage Sainte-Rose Ltée réussit quand même à vendre la propriété pour la somme de 50,000.00$ à la Corporation municipale de Sainte-Rose. En 1965, à la création de Ville de Laval, le site était à peu près inoccupé et cette situation se poursuivra jusqu’au milieu des 1980, époque où on construira l’usine de filtration actuelle. On y aménagera également la «Berge des Baigneurs» que nous connaissons.
La fin d’une belle époque.





